LA TRANSITION

« Pour le moment, le modèle actuel occupe encore l’essentiel de l’espace et tous ceux qui tentent quelque chose de différent sont considérés comme des bricoleurs de la périphérie. Mais ces bricoleurs là, lorsque le système s’effondrera – et il va s’effondrer- seront en mesure de prendre le relais. Ces gens lucides et courageux auront le mérite d’expérimenter à leurs frais, à leurs risques et périls, tout ce qui est vraiment possible en matière d’éducation, d’agriculture, de logement, d’économie, pour inventer les bases d’une nouvelle société basée sur la coopération avec la vie. Nous n’avons pas le choix de toute façon, et cette transition pourrait être l’occasion de redonner du sens à nos existences. D’accéder à la joie profonde, ce sentiment auquel chacun d’entre nous aspire et qui fait si cruellement défaut à notre société » Pierre Rabhi.

« La logique rationnelle, celle du rendement, est peut-être bonne pour l’économie mais pas pour notre vie. Malheureusement, on mélange tout. D’ailleurs, même sur le plan économique, le rendement maximum reste contestable, car il ne fonctionne bien qu’à court terme…Le court terme c’est la fin de la qualité. RESISTONS-Y ! »

« Plus il y aura de citoyens conscients et éveillés, plus l’influence sera importante sur les décisions des politiques, qui ont le nez rivé sur les sondages. Si une majorité d’individus a peur de changer, ils ne changeront rien. Si, à l’inverse, une majorité d’individus souhaite à tous les niveaux que les choses changent, eh bien, ils accompagneront et faciliteront le changement. ENGAGEONS-NOUS ! Frédéric Lenoir. »

APPRENDRE À FAIRE DES CHOIX

« Dans chaque moment de notre vie, on peut être attentif à ce qui se passe, à ce qu’on fait, au plaisir de faire la cuisine ou de manger, au plaisir de bavarder avec un ami, d’apprécier vraiment la musique quoi écoute. Et comment y parvenir lorsque nous stagnons dans un état intérieur de rumination qui empêche d’en profiter ? C’est le mal de notre époque. Nous sommes tellement multitâches, nous anticipons sans cesse ce que nous allons faire plus tard et nous répétons en boucle ce que nous avons mal fait avant, alors que tout se joue dans l’instant présent. Pour s’épanouir, IL FAUT SAVOIR CHOISIR,même si l’on manque de temps. Or nous vivons dans une société où nous sommes constamment sollicités par des rencontres, des activités, des loisirs. Evidemment, on veut tout faire, surtout qu’il y a en quelquesorte, une injonction de tout faire ! APPRENONS A DIRE NON ! « 

« Alain Ehrenberg, un historien de la psychiatrie, a bien démontré que la grande maladie psychique du début du XXème siècle était la névrose – le conflit entre nos désirs, nos pulsions et le surmoi, la religion, la morale – qui créait la culpabilité. Et il explique, qu’au début du XXIème siècle, ce n’est plus la névrose qui domine mais la dépression, c’est à dire la MALADIE DU CHOIX. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus d’interdits. Tout est offert, tout est possible. D’où cette injonction de réussir, de s’épanouir dans tout, d’être performant partout, de réussir sa vie professionnelle, sa vie affective, ses loisirs selon les canons que la société nous impose.  » Frédéric Lenoir.

REPENSER L’EDUCATION

« Le problème ne réside pas dans notre capacité à trouver des solutions mais à vouloir y croire et à oser les appliquer plutôt que de rester prisonniers d’un engrenage mortifère. Cette ambition passe par l’éducation, pour donner très tôt à nos enfants les moyens d’intégrer les règles de sociabilité indispensable à tout projet collectif. Nous devons leur apprendre à choisir librement leurs valeurs, à les hiérarchiser, afin qu’ils puissent décider eux-même -et en toute lucidité- de leur destinée. Cela pour que chacun ait bien conscience qu’à n’importe quelle étape de notre vie, nous avons la liberté de choisir une autre voie. La solution passe pas l’exemplarité. Si personne ne peut seul changer le monde, chacun, en revanche, chaque homme, chaque femme, chaque groupe d’humains, chaque pays, a la faculté de se changer lui-même, et de montrer l’exemple en modifiant son comportement, en empruntant un nouveau chemin, en adoptant de nouvelles valeurs » Olivier Le Naire.

 

« L’enfant doit apprendre à s’humaniser c’est à dire prendre conscience de ce qu’il est, de qui il est et de la communauté, de l’environnement auxquels il appartient. « On lui apprend à lire, à écrire, à compter et c’est très bien car ce sont des outils dont chacun a besoin, mais malheureusement parents et professeurs oublient trop souvent qu’ils s’adressent à un être humain avant tout… «  Pierre Rabhi.